La parité homme-femme est une thématique très discutée aujourd’hui, parce que considérée comme un des objectifs à atteindre dans les secteurs publics et privés.
Dans notre société, le “manager” idéal est considéré être homme. La figure de la femme est souvent dissociée de la figure du “chef”, de celui ou celle qui doit conduire une équipe.
De nos jours, de plus en plus de femmes travaillent mais seulement quelques-unes d’entre elles occupent des postes de sommet au sein d’une entreprise.
Avant tout, qu’est-ce qu’un poste à haute responsabilité ? En faisant des recherches et en conduisant nos entretiens, nous avons décidé de définir comme “poste à haute responsabilité” tout poste où l’employé a un contact direct avec le Président ou Directeur Général de l’entreprise, ainsi que Présidents et Directeurs Généraux mêmes. Nous avons pu remarquer que c’est ici que les femmes sont moins présentes et nous allons essayer de comprendre pourquoi.
Pour ce faire, nous avons conduit trois entretiens. Deux entretiens plus biographiques de deux top managers de Unicredit (en 2006 le premier groupe bancaire italien et l’une des trois premières capitalisations boursières de la zone euro du secteur): Fabrizio Sadun (head of institutional and regulatory affairs Italy and Germany, Unicredit) et Costanza Bufalini (head of European and regulatory affairs, Unicredit). Un entretien plus technique, répondant à des questions plus précises, du Directeur des Ressources Humaines du Ministère des Affaires Étrangères italien, Luca Sabbatucci. De plus, cette diversification privé-public nous a donné l’opportunité d’avoir un point de vue général et de pouvoir remarquer les caractéristiques propres à chaque secteur.
A ce propos, nous examinerons les causes du nombre limité de femmes occupant les postes à haute responsabilité. Est-ce vraiment un manque d’ambition qui se vérifie ? En partant de l’analyse de l’environnement externe, puis des particularités et comportements propres “aux femmes”, nous verrons en quoi les théories restent des théories ou, au contraire, si ce qui est dit se rapproche de la réalité.
Aujourd’hui, les chiffres prouvent encore que les femmes peinent à accéder aux postes à haute responsabilité, autant dans le secteur public que privé. En effet, pas de doute possible, ce sont les hommes qui dirigent le monde encore:
- Sur 190 chefs d’État, seuls 9 sont des femmes.
- Les femmes ne représentent que 4% des CEO des Fortune 500 aux Etats-Unis (500 entreprises les plus importantes par leur chiffre d’affaires).
- Seules 20% des personnes à la tête d’organisations à but non lucratif sont des femmes.
- Seul 1 député sur 4 en France est une femme, et 1 parlementaire européen sur 3.
Ces quelques données chiffrées posent une question bien plus large: quelles sont les raisons derrière l’absence des femmes à la tête des entreprises et organisations? Cette absence s’explique-t-elle par un manque d’ambition de leur part ? Par une société qui les empêche d’y accéder ? Par des contraintes qu’elles s’imposent à elles-mêmes ? Ou par des contraintes qu’on leur impose ? Cette question ne possède pas de réponse claire et universelle, mais nous pouvons toutefois tenter d’apporter des explications justifiant cette situation dans laquelle se trouvent les femmes et de laquelle elles semblent avoir du mal à se défaire de manière générale.
@manu_scogna10
La parité homme-femme est une thématique très discutée aujourd’hui, parce que considérée comme un des objectifs à atteindre dans les secteurs publics et privés.
Dans notre société, le “manager” idéal est considéré être homme. La figure de la femme est souvent dissociée de la figure du “chef”, de celui ou celle qui doit conduire une équipe.